accueil > photos > concerts > Arman Méliès

publié par Mickaël Adamadorassy le 04/01/17
Arman Méliès - Centquatre, Paris - 08/12/2016

"Une petite éclipse entre amis" il avait appelé son concert comme ça Arman Méliès, en tout simplicité, comme un bon moment entre potes. Et c’est vrai qu’il y a avait de ça, que ce soit avec ces deux musiciens "résidents", Antoine Kerninon à la batterie, solide comme il se doit, et carrément héroïque sur l’énorme final du concert et Adrien Soleiman impeccable au saxophone et aux claviers ou avec les invités : Maissiat et Katel ensemble ou séparément, Raoul et Helmut de La Maison Tellier viennent le temps d’une chanson croiser leurs univers avec celui du maître de cérémonie.

Par contre plutôt qu’une éclipse, pour l’un des derniers concerts de la tournée de son album Vertigone, c’est plutôt un véritable feu d’artifice que nous offre Arman Méliès, l’osmose réussie entre cet univers poétique si particulier que sa voix et ses compositions explorent depuis ses débuts et le groupe qui lui donne vie sur scène, capable à la fois d’envoyer tout en puissance dans des explosions très postrockeuses comme de jouer de manière très atmosphérique, de parer la musique de touches expérimentales, de ramener des sonorités inattendus.

Le son de guitare est magnifique, énorme mais pas non plus trop noyé dans les effets, on garde toujours l’impact, le côté rythmique de l’instrument, important dans cette formule en trio sans basse et avec une seule guitare. Une formule qui au fil des morceaux s’affirme comme la configuration la plus aboutie avec laquelle on aura l’occasion de voir Arman, quel que soit le répertoire abordé. Jusqu’au final, Le Volcan Même qui clôture aussi le dernier album, qui sera joué à deux batteries dans une version épique qui se devait de monter encore d’un cran le niveau. Les déflagrations sonores se succèdent et s’amplifient, à chaque fois qu’on croit avoir atteint le climax, que la vague qui nous emporte va finalement se briser, ils en remettent une couche, c’est peut être simple, voir même un peu régressif mais se prendre un bon gros mur du son, une belle leçon de rock’n’roll dans la figure pour finir une année de musique, on imagine difficilement mieux et on va surtout pas bouder son plaisir !

Partager :