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publié par piwu le 18/11/02
antifolk #2 -- Mains d'oeuvres, Saint-Ouen - 11/12/2002
antifolk #2 — Mains d'oeuvres, Saint-Ouen

antifolk

ce soir, c’est le coup d’envoi du festival antifolk. c’est la seconde édition et cela se passe dans la meilleure salle de concert de paris (dixit lou barlow) : mains d’oeuvres. pour combien de temps encore ce festival peu onéreux va rester tel quel ? j’en entend parler depuis deux bons mois. au début, black heart procession était le seul groupe de programmé puis calc, paloma et klaus bong se sont greffés. lou barlow qui avait une session acoustique de prévue dans planet claire, sur aligre fm, en debut de semaine, était annoncé en invité surprise. l’effet a certainement du perdre un peu de son souffle lorsque libération en a touché deux mots, ce matin. a 20h30, la salle est au trois-quarts vide jusqu’à l’arrivée de lou barlow où les premiers rangs se sont retrouvés, à l’étroit. j’attendais ce festival avec impatience et maintenant que j’y suis, un petit état d’excitation s’instaure peu à peu. je tombe sur maya, une connaissance que je n’aurais jamais pensé voir ici. j’avais complètement oublié qu’elle aimait black heart procession.

paloma

l’ingé-son coupe net l’embryon de discussion en annonçant le début du set de paloma. dommage. je m’eclipse. j’entre dans la seconde partie de mains d’oeuvres, celle qui sert de salle de concert et j’aperçois dj kungen derrière sa platine vinyl et son lecteur cd portable en train de se tremousser sur du mountain goats ; ça fait sourire (o : au dessus de lui, un écran géant, où est filmé la scène dans des tons flous. paloma commence à jouer pile à l’heure. il interprète "the traitor song" puis "maginot" en solo. deux titres très lents et assez ennuyeux. la voix ne relève pas non plus ces deux premiers morceaux car elle n’a aucun relief. cependant, il se rattrape bien avec "la ligne de démarcation" qui est une chanson tout aussi douce mais bien plus touchante. son frère le rejoint sur scène pour "actresses date actors", le meilleur titre de l’album du même nom. un morceau structuré couplé/refrain comme la précédente mais un peu plus entraînante. toto, un quatrième membre, prend la basse pour les deux derniers morceaux : "for mothers & fathers" et "social worker". finalement, même si le set n’a été qu’en s’améliorant, je me demande encore ce qu’un groupe de pop mélancolique faisait dans un festival comme celui ci.

klaus bong

puis c’est au tour de klaus bong de passer. c’est en fait un pseudo tel que ben haschish comme aime se donner andré herman düne lorsqu’il joue en solo. casquette vissée, barbe irsute, il me fait penser à mark linkous (sparklehorse) ou au leader de lambchop ayant des looks de fermiers américains. il prend son temps, ce soir andré, un peu trop même. il est neuf heures. à peine les premières notes de guitare de "she wrote a nice song for you" jouées que son frère se met à lancer des "wahoo" à tout va. tout l’auditoire reste assis, regards rivés vers andré racontant ses histoires. car ce sont plus des "histoires chantées" que des chansons structurées. il enchaîne avec "nice try". sa soeur lisa lance un "yeah" à la fin de chaque morceau. il appelle pall, le chanteur/guitariste de black heart procession pour l’accompagner à la scie (!) sur "in the poolroom" et "mild weather". a la fin du morceau, david vient le voir pour le prévenir que c’est le dernier titre. il commence "instead of farewell", un autre titre tiré de left son album. un timide "merci" pour conclure et un disque de dj kungen a déjà pris l’espace sonore de mains d’oeuvres. dj kungen arrête "no fun" des stooges pour que calc commencent leur set. ils font de la pop, la voix du chanteur me fait penser à celle de simon d’exsonvaldes, mais la musique...non. j’ai trouvé leur prestation assez ennuyeuse à vrai dire )o ;

folk implosion

lou barlow et imraad wasif (remplaçant de john davis) montent à leur tour, sur la petite scène de mains d’oeuvres. deux guitares acoutiques sont leurs seuls instruments. je suis à deux mètres de lou et je me rencontre que je ne l’imaginait pas du tout comme ceci, il est loin du look guitariste lo-fi que peuvent cultiver les frères düne. il se présente comme the new folk implosion (pour info, il est à la base de sebadoh et sentridoh) et qualifie le public de "real people". sur l’étui de sa gratte, j’aperçois une image de britney spears )o : il commence par un titre qu’il a écrit après le crash du 11 septembre (“are you ready to die ?”), très folk. sa voix est superbe. ce titre sera peut etre sur folk implosion sortant début janvier chez domino records. a partir du second titre, je ne peux plus bouger, je deteste ça ! les gens se sont tous levés depuis paloma. c’est rare un mains d’oeuvres plein à craquer comme ce soir. il enchaîne avec "easy". mauvais départ sur "brand of new skin" ou imraad couvre carrément la guitare de lou ! "someone you love" me fait ressentir de petits frissons, mais se trouve un peu gâchée par dj kungen qui frappe deux cadavres de 1664 l’une contre l’autre ) ; il continue avec "no need to worry" qui se trouve aussi un peu gâchée cette fois ci par andré qui ne peut s’empêcher de crier les paroles. deux autres chansons sont jouées et c’est déjà terminé. finalement je suis plutôt heureux du set, bien qu’un poil court, le meilleur concert de la soirée pour le moment.

black heart procession

dj kungen prend la relève avec "weird" une cover de prewar yardsale jouée par les moldy peaches. lou s’en va en nous promettant de revenir jouer "dream vacation" bientôt. après une installation de plus de quarante minutes (!), il est minuit. the black heart procession s’apprètent à jouer et les gens commencent à partir. ce groupe est issu de la scène de san diego. certains musiciens jouent d’ailleurs dans d’autres formations comme three miles pilots, rocket from the crypt ou bien encore thingy. le public restant est toujours aussi pressé contre la scène et mon voisin de derrière a laissé sa place à un jeune photographe muni d’un énorme flash et d’une mécanique bruyante. ils débutent sans rien dire, par un instrumental qui m’est inconnu. le guitariste a posé son instrument au profit d’une scie. le bassiste a fait de même pour un instrument étrange : une espèce d’onde martenot portable. ils enchaînent une heure de set où sont jouées l’entraînant "tropics of love", l’hypnotisant "sympathie for crime", le populaire "songs about a..." et le magnifique "it’s a crime, i never told you about the diamonds in your eyes". ils reviennent pour un ultime tite "your church is red". après tout ça, il ne reste plus que les fans près à rentrer à pied et les automobilistes. pas de merchandising pour se procurer les premiers bhp ou encore le loobicore de lou barlow, c’est dommage )o :

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publié par le 18/11/02