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publié par vinciane le 21/09/08
21 love hotel - ils battent la chamade -
ils battent la chamade

coup de coeur

Ils s’imprègnent des paysages sonores autant qu’ils les tissent. Ils recréent les échos de vallées désertées au creux de chambres d’hôtel traversées d’éclats métalliques et urbains. ...ils n’ont... pas encore de maison de disques, mais un distributeur et pas des moindres (pias).

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Ils sont deux, lovés dans un premier disque aux qualités de premier chapitre. ...ils n’ont... pas encore d’album, mais un bijou d’extended EP.

Our Hearts belong to the Storm pose les bases précises et précieuses d’un cabaret-folk charnel et charmant, où carillons et crins se font l’écrin d’une voix aux confins de la féminité, de la séduction et de la sensualité.

Décliné en cinq sur scène, le projet devient facétieux, fin et tonique, lorsque les travellings se muent en actes de théâtre. ...ils n’ont... pas encore de tourneur, mais une myriade de salles à leur actif.

coup d’état

c’est dire qu’il ne leur manque presque rien. talent, public, toupet, tout y est.

à tel point complets qu’ils investissent le cargo !, en sautant la case ’initial review’ pour passer directement au dossier spécial, zoom inclus. c’est qu’il en faut de l’espace et des qualificatifs pour parler d’un groupe qui, en moins de deux ans, a pris possession de la place parisienne comme les grecs, de troie. pourquoi attendre que les seigneurs daignent ouvrir la grande porte quand on peut instiguer un coup d’état.

deux ans et les voilà (fort agréablement) omniprésents : cités dans sept notes sur le cargo !blog, filmés en session acoustique et vus en concert par la quasi totalité des matelots, qui leur ont consacré pas moins de (forcément) 21 galeries de photos (par sept photographes différents)... un record absolu à bord !

coup de vent

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C’était hier. Deux frêles silhouettes ondulent au vent. Prises.

Il se murmure que les éléments ont donné corps aux voix balayant les plaines, aux riffs caressant les rivages.

De bercements en chavirements, le premier chapitre de 21 Love Hotel place le mouvement au coeur des sons, tantôt fluide - vagues échouées, boucles et mélopées - tantôt terrien - métronome, riffs et déhanchés.

De protagonistes en chimères, l’incipit joue continûment de collisions et d’effleurements. L’on y croise et recroise une turbulente “Lonely Lady”, lorsque pavanent les paons blancs d’“Ennui” et cavalent de fugaces créatures. L’on y entend la nature, les légendes et les langues enchevêtrées, lorsque surgissent les mondes palpables ou recrées. Une bande son aux allures de ruban magnétique érigeant le fantasmatique en principe, le mélange des arts en dogme.

D’enchaînements en déchaînements, Our Hearts belong to the Storm place les respirations là où on ne les attend pas, bouscule les séquences, manie les dialogues à plusieurs étages. Les réverbérations félines et féminines répondent autant aux souffles des vents qu’à l’orfèvrerie minérale émaillant ces 30 minutes... et des poussières.

Comme une intimité à ciel ouvert, le premier disque de 21 love hotel glisse de proximités en amplitudes, de particularismes en plans-séquences.

Glissé sur scène, le contemplatif du slide guitar et des archets porte l’intensité dramatique, permet au chant de se lever comme la tempête et de s’abattre comme la foudre.

Et lorsque l’électricité, l’exubérance et les tourbillons s’emmêlent, les hanches tanguent, les portes claquent et la scène s’embrase. Emprises.

coups d’éclats

rien ne leur résiste, et surtout pas nous...

une session acoustique alors qu’on les sait électriques ? bichonnée et offrant des exclus.

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un concert en extérieur dans un lieu improvisé à la nuit tombée ? un jardin investi, un auditoire conquis.

une reprise hommage à venus ? les premiers sollicités à répondre -et de loin, et magistralement.

une soirée covers de nick cave ? un festival de musiques de film ? un 45 tours avec kid loco ? un concert live en radio sur un plateau de 4 m2 ?... les exemples sont longs.

de l’étouffoir de l’OPA au salon du divan du monde, de genève à berlin, le 21 love hotel en caravane sème les graines de ses récoltes à venir. c’est sérieux, soucieux, ambitieux. sans concession.

coup de foudre

...avec 21 love hotel, les certitudes claires. les évidences lumineuses.

...tout est apporté. qualité de composition, qualité d’exécution, exigence, fluidité, cohérence, maturité.

...tout est à portée. un label, un album, une tournée, la renommée.

Au commencement, il y avait sept plages baignées de clairs et d’obscurs. Un disque d’éclipses. Tremblez, fuyez la voix touchante ensorcelle le coeur des noctambules imprudents. C’est maintenant.

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publié par le 21/09/08
Derniers commentaires
Sfar - le 21/09/08 à 16:31
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"vus en concert par la quasi totalité des matelots"

Même MOI !! c’est dire
héhéhé

Magnifique Hommage que tous ces articles à un groupe, surtout deux personnalités, bosseuses, touchantes, ils sont aux portes du succès qu’ils méritent sincèrement de remporter...

Je vois là un horizon des plus merveilleux qui s’ouvrent devant eux ....

morgan - le 22/09/08 à 01:17
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Quelle plume ! Magnifique zoom, à la grandeur de ce groupe à la sensualité qui vous envahie à chaque écoute de ce fabuleux ep et encore plus sur scène. Vivement les prochaines émotions live qui sont toutes proches !!! Un grand bravo aux matelots pour cet excellent dossier. Longue vie et carrière aux 21. Signé, un inconditionnel, qu’ils n’ont pas fini de faire vibrer.